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LA DÉCENNIE PRODIGIEUSE
L'archéologie
catalane, un outil
au service de la
Mancommunauté
de Catalogne
La Catalogne et l’Archéologie. Les racines d’une discipline
L’archéologie entre catalanisme culturel et politique
Les bases d’une décennie prodigieuse, 1907-1914
La Grande Guerre, la Mancommunauté, l’IEC et Pere Bosch Gimpera
1915. Une première tentative de professionnalisation
La décennie prodigieuse de l’archéologie catalane
L’archéologie catalane en Catalogne et à l’étranger
La grande aventure du Bas-Aragon
Les Baléares et les Pityuses: le projet intime de Josep Colominas
Agonie et fin d’une décennie prodigieuse
Les bases d’une décennie prodigieuse, 1907-1914
Dès le début, l’Institut d’Etudes Catalanes a dans ses gènes l’ADN de la recherche archéologique. Ainsi, en 1907, les actes de la session d’Histoire-Archéologie se font déjà l’écho des découvertes de Joan Cabré à Calaceit (Bas-Aragon). Le 6 juin 1908, ces actes mentionnent également la marche vers Cogul de l’expédition du Centre Excursionniste de Catalogne subventionnée par l’IEC avec un apport de 500 pesetas.
En 1908 également, en mai, Puig i Cadafalch explique à la Section la découverte du four en céramique de Sant Martí Sarroca et au mois de juin Josep Pijoan et Adolf Schulten, l’archéologue des fouilles de Numance, visitent Empúries après le début de nouvelles fouilles initiées par le comité des Musées.
Plus tard, le 5 novembre 1909, les fouilles d’Empúries du Comité des Musées localisent les premiers restes de la sculpture d’Asclepi, une des futures icônes du mouvement Noucentisme. A l’IEC, la philosophie de la recherche archéologique évite à tout prix l’isolement. Ainsi, en 1911, Jordi Rubió visite diverses fouilles invité par le marquis de Cerralbo, alors que, en sens inverse, le professeur Hugo Obermaier visite à Barcelone le siège social de l’Institut.
Au cours de ces années, on assiste toujours à une étroite collaboration entre l’Institut et le nouveau Comité de Musées de Barcelone. Cette bonne entente favorise l’étude et la diffusion des recherches sur les ruines d’Empúries ce qui est reflété parfaitement dans les pages des annuaires édités successivement par l’Institut d’Etudes Catalanes.
Fouilles de la zone des temples de la néapolis d’Empúries. Entre 1907 et 1908. Auteur inconnu.
Archives historiques documentaires MAC
Fonds Emili Gandia
Emili Gandia pendant les fouilles de la partie inférieure de la sculpture d’Asclepi (Empúries). Le 5 novembre 1909.
Archives historiques documentaires MAC
Fonds Emili Gandia
Premier montage des deux parties principales de l’Asclepi avant son transfert au Musée d’Art Décoratif et d’Archéologie de Barcelona.
Photo Esquirol
Archives Historiques de l’Escala
Fonds Esquirol
Page numéro 3 du journal. Fouilles menées à bien par l’Institut d’Etudes Catalanes à Sant Martí Sarroca (Haut Penedès). Février 1917.
Archives historiques documentaires MAC
Josep Pijoan et l’Ecole d’Hautes Etudes de Rome
Dans le contexte de cette croissante dynamique des échanges, des collaborations et très bientôt de l’internationalisation, en décembre 1909, à la demande de Josep Pijoan, l’Institut d’Etudes Catalanes propose au ministre d’Etat Pérez Caballero la création d’une Ecole d’Hautes-Etudes à Rome (Escola d’Alts Estudis a Roma ) prenant modèle sur d’autres institutions académiques prestigieuses d’autres pays comme, par exemple, la British School at Rome, l’American School of Classic Studies ou l’Ecole française de Rome.
Cette initiative deviendra l’embryon de la nouvelle école espagnole d’Histoire et d’Archéologie de Rome (Escuela Española de Historia y Arqueología en Roma), née le 3 juin 1910. De 1911 et pendant les premières années, l’âme de l’école sera l’enthousiaste et infatigable Josep Pijoan, un des membres fondateurs de l’Institut et son premier secrétaire, qui s’évertuera sans relâche pour que la langue catalane bénéficie d’une égalité de traitement par rapport au castillan lors des actes et des éditions de la naissante académie romaine– cet objectif ne sera toutefois pas atteint.
Couverture du Catalogo della mostra archeologica nelle terme di Diocleziano de l’Exposition Internationale de Rome de 1911. L’Institut collabore activement à cet événement qui s’inaugure en avril 1911 afin de commémorer le cinquantième anniversaire de l’unification italienne.
Bibliothèque MAC
L’Institut d’Etudes Catalanes et la recherche archéologique jusqu’en 1914
Ainsi, au cours des années qui précèdent le moment clef de 1914, l’IEC ne défaillit pas dans son activité de recherche archéologique aussi bien de manière directe ou indirecte ou sous la forme de collaboration. En effet, chaque année, les fouilles de Capellades sont généreusement subventionnées ; de même, en novembre 1911, la section d’Histoire-Archéologie charge Manuel Cazurro de l’étude des verres d’Empúries ; en septembre 1912, Cazurro présente également le résultat des études stratigraphiques sur Empúries et Puig i Cadafalch montre des photographies d’un crâne grec hellénistique ainsi que de l’emblème polychrome ou mosaïque des Poissons du Ier siècle av. J.-C. localisé la même année dans la néapolis du site. En 1913, la Section d’Histoire-Archéologie étudie les moules de céramique sigillée romaine présentés par Serra Vilaró.
Manuel Cazurro aux fouilles d’Empúries en 1908.
Archives historiques documentaires MAC
Fonds Emili Gandia
Dessin du niveau de la zone méridionale de la néapolis d’Empúries. Une partie des murailles et la stoa y sont représentées. 1909. Plan réalisé par Manuel Cazurro.
Archives historiques documentaires MAC
Fonds Emili Gandia
L’abri Romaní de Capellades. Premier tiers du XXème siècle.
Archives Photographiques du Centre Excursionniste de Catalogne
Photo Francesc Alsina i Vila